Combinaison des approches analytiques in situ et en laboratoire : vers une compréhension des peintures schématiques néolithiques - HAL-SDE - Sciences de l'environnement Accéder directement au contenu
Poster De Conférence Année : 2022

Combinaison des approches analytiques in situ et en laboratoire : vers une compréhension des peintures schématiques néolithiques

Résumé

Les peintures rupestres de plein air présentent de véritables défis scientifiques en termes d'accès à la matière picturale dans le but de renseigner les pratiques des sociétés qui les ont produites.Souvent soumises aux contraintes climatiques, biologiques et humaines, certaines de ces peintures ont subsisté dans des abris sous roche. C'est notamment le cas de l'expression schématique néolithique. Le site à peintures du Trou de la Féclaz (Saint Jean d'Arvey, Savoie) appartient à ce corpus graphique documenté de la péninsule ibérique jusqu'au Piémont italien.Dans le cas des peintures schématiques du site du Trou de la Féclaz, la morphologie et la localisation de l'abri sur une vire rocheuse ont certainement participé à la conserva- tion de l'iconographie. L'expression graphique du Trou de la Féclaz se caractérise par la polychromie des figures majoritairement réalisées à la pulpe du doigt. Il est possible de distinguer des pigments de couleur rouge sombre, rouge clair, orange, noir et jaune. La paroi étant déjà altérée et fragilisée par les processus érosifs, il est nécessaire de prendre toutes les précautions pour accéder à la matière picturale et d'envisager des méthodes non ou peu invasives.Cependant les méthodes analytiques dites in situ ne permettent de sonder que la surface de la matière. Dans le cas du Trou de la Féclaz, la présence d'un fin voile de gypse réduit très fortement la capacité de réponse de ces méthodes. Il est nécessaire de chercher à distinguer le signal provenant des phases d'encroûtement, de celui du substrat et de ce- lui du pigment. Des aller-retours entre l'analyse en laboratoire de micro-prélèvements et l'analyse in situ sont donc encore indispensables pour comprendre l'évolution de la paroi, accéder à la matière picturale et la caractériser précisément.En complément des premiers résultats obtenus sur les micro-prélèvements observés à différentes échelles (microscopie optique, microscopie électronique à balayage), nous avons pu réaliser une campagne de mesure de spectroscopie Raman in situ ainsi que des tests de spectroscopie de réflectance diffuse dans le visible et le proche infra-rouge. La difficulté d'accès au pigment, en raison de reprécipitations de sulfate et de carbonate de calcium, oblige à multiplier les croisements d'échelles du macroscopique au submicro- nique, et les modes d'observation (optique, électronique, différentes longueurs d'onde). Enfin, il est important de questionner la représentativité de ces analyses à l'échelle de la figure mais également entre les figures à l'échelle de la paroi.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03948764 , version 1 (20-01-2023)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03948764 , version 1

Citer

Marianne Le Turnier, Emilie Chalmin, B Schmitt, Ludovic Bellot-Gurlet, Emmanuel Malet, et al.. Combinaison des approches analytiques in situ et en laboratoire : vers une compréhension des peintures schématiques néolithiques. XXIIIe Colloque du GMPCA- Archéométrie, May 2022, Chambéry (73), France. ⟨hal-03948764⟩
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